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Témoignage de Jeremy : ou comment est né le Head Covering Movement

The Head Covering Movement: A History
Jeremy Gardiner est le fondateur du Head Covering Movement. Il est le mari d’Amanda et le papa de Rachel (4 ans), Mary (3 ans) et George (1 an et demi). Il vit dans le Newfoundland au Canada et fréquente l’église Faith Bible Chapel. Il est aussi le propriétaire du site marchand Gospel eBooks, qui recense les livres numériques chrétiens à prix discount ou gratuits. Il a passionnément à coeur d’oeuvrer pour l’accessibilité de la Bible dans les langues où elle n’a pas encore été traduite (End Bible Poverty), et de remplir le Mandat évangélique (Mathieu 28,16-20). Il soutien les Oilers au hockey, il aime le rap et la technologie.

À maintes reprises on m’a demandé de raconter comment j’en suis venu à croire à la doctrine du voile. Je suis heureux de pouvoir vous partager mon témoignage aujourd’hui.

Une compréhension nouvelle

J’ai toujours pensé que le port du voile demeurait applicable à notre époque, mais je m’accrochais à ce que je croyais être un échappatoire dans la clause de Paul “Si quelqu’un se plaît à contester, nous n’avons pas cette habitude, non plus que les Églises de Dieu.” (1 Cor 11:16). Je ne pensais pas que cet enseignement était culturel, mais tout simplement qu’il était optionnel. En gros, si le voile vous énerve, ne le portez pas, ce n’est pas notre habitude de contester pour si peu. Voilà comment je comprenais la dernière phrase de Paul à ce sujet. 1) Voir : “Raison #4 : La pratique de l’église” pour savoir comment je comprend ce verset désormais. En 2009 ma famille a déménagé à Manitoba au Canada, et nous nous sommes liés d’amitié, ma femme et moi, avec une famille qui pratiquait la doctrine du voile. Le truc avec le voile, vu que c’est visuel, c’est qu’il appelle à prendre position quant à l’interprétation de 1 Corinthiens 11. Vous êtes obligé d’y réfléchir quand vous avez constamment sous les yeux un voile qui vous ramène au dit passage. Amanda, mon épouse, a commencé à étudier le sujet puis m’a prié de la rejoindre dans l’élucidation des différents points de vue. Cela nous a pris plusieurs semaines de réflexion et de recherches pour acquérir notre conviction, suivis de plusieurs mois d’étude pour pouvoir défendre correctement cette doctrine. Amanda a commencé à se voiler très tôt au cours de nos investigations, et pendant un an elle a porté un voile quotidiennement (pas juste pendant le culte). À cette époque, nous allions dans une petite église égalitariste (sans l’être nous-mêmes) et Amanda était la seule femme à se voiler dans l’assemblée. Depuis ce jour nous n’avons jamais été dans une église où la majorité des femmes se voilent, et jusqu’à l’année dernière, elle a toujours été la seule à se couvrir la tête.
Pendant mon étude sur le voile, j’ai été très déçu du manque de ressources de qualité disponibles sur ce sujet. Beaucoup des documents que je trouvais avaient une approche anti-intellectuelle ou bien promouvaient aussi d’autres pratiques que je ne trouvais pas du tout bibliques. Parmi les théologiens qui avaient mon estime, aucun ne reconnaissait la validité de la doctrine du voile, mais en même temps, aucun ne s’était vraiment engagé sur la question et ils n’étaient pas capables de présenter des arguments solides pour justifier leur position. Il n’y avait pas une seule source que j’aurais pu citer en la recommandant fortement à quelqu’un en lui disant “là tu trouveras des réponses sérieuses à tes questions”. J’ai voulu remédier à cela.

Le livre

The 5 Reasons For Head Covering (Unpublished book by Jeremy Gardiner)
Ma famille quitta Manitoba après 6 mois passés là-bas, pour s’installer à Saint-John dans le Newfoundland. Pendant ce temps, j’avais commencé à écrire un argumentaire en faveur du voile dans l’idée d’en faire un livret que j’aurais distribué gratuitement. Je m’étais dit que si je ne pouvais trouver aucune ressource valable, j’allais en créer une moi-même. Le livret a grandi pour devenir un livre de 100 pages. Tout au long de sa rédaction, j’avais mes deux pasteurs, ainsi que quelques autres hommes de Dieu, qui lisaient ce que j’écrivais dans le but d’améliorer mes écrits par leurs critiques. J’ai passé beaucoup de temps dans la prière, mais je n’avais pas la paix quant à le publier. Je ne voulais pas écrire ce livre pour me faire un nom, ni pour satisfaire des objectifs personnels, je voulais simplement offrir un enseignement sur une doctrine négligée qu’on ridiculise et balaye trop souvent d’un revers de main sans se pencher dessus sérieusement. Vu que j’écrivais ce livre pour la gloire de Dieu seule, si Il ne voulait pas que je le publie, alors je n’avais aucun intérêt à le faire. Cela ne me posait pas de problème de garder ce livre pour moi. Ma famille et moi étions prêts pour déménager à nouveau (oui, nous avons la bougeotte !), et cette fois pour aller à Toronto. J’avais lancé un site internet à peine quelques mois plus tôt, qui s’appelle Gospel eBooks.
Gospel eBooks est un site qui prévient les internautes des promotions et des baisses de prix sur des livres numériques chrétiens disponibles sur Amazon Kindle. J’ai focalisé toute mon attention sur le lancement de ce site et ai un peu laissé de côté l’histoire du voile.

Leçons apprises

Pendant que nous vivions à Toronto (2011), j’ai lu un livre de Jeff Goins intitulé “Vous êtes un écrivain (alors commencez par agir comme tel)“. Dans ce livre l’auteur présente une façon différente de publier un livre, il dit que ce n’est pas après des mois de réclusion qu’on émerge avec un bouquin en espérant le publier (comme j’avais commencé par faire). Il explique qu’il faut d’abord créer une plateforme, une image de marque et un blog, et ensuite publier. Ce livre a résonné en moi et m’a fait réaliser que je m’y étais mal pris avec mon livre sur le voile. Si je pouvais revenir en arrière, j’aurais d’abord commencé un blog avant d’écrire un livre.
Alors que Gospel eBooks gagnait en popularité, j’ai appris une autre leçon utile. Plus le site gagne en importance, plus je reçois des demandes d’auteurs qui veulent avoir leur livre listé sur mon site. Mon travail est de proposer des promotions, chaque jour, sur des livres que les chrétiens veulent lire. La plupart des offres que je recevais, venait de la part d’auteurs dont je n’avais jamais entendu parler, qui n’avaient ni expérience, ni formation, ni références. Je me suis penché sur ces cas car j’avais besoin de quelques indicateurs extérieurs pour me donner une idée sur le contenu de leur livre. Si je ne peux pas lire ton livre, comment je peux savoir que son contenu est valable ? Comment je peux savoir que vous n’êtes pas un faux docteur ? Cela m’a fait réaliser qu’en tant qu’individu ayant écrit sur un sujet qui est fortement controversé, sans références, sans plateforme, sans éditeur, et sans formation théologique, personne ne pourra savoir si je suis digne de confiance ? Je sais que je ne suis pas un faux docteur, mais vous ne pouvez pas le savoir tant que vous ne lisez pas mon livre. J’ai alors réalisé que j’avais écrit un livre que je n’aurais même pas listé sur mon propre site et encore moins acheté (si je n’étais pas moi). Je m’y étais vraiment mal pris.

Feu vert

Fin 2012, nous avons quitté Toronto pour retourner vivre dans le Newfoundland à Saint-John (vous devez trouver ça comique à force). La Providence a permis que les circonstances de ma vie changent et que je ne sois plus à travailler un 35 heures comme dans n’importe quel job standard, mais que je me retrouve avec plein de temps libre pour lire, penser, écrire et travailler à mon e-business. J’avais appris quelques bonnes leçons au fil des années et j’avais désormais le temps pour publier des écrits sur un blog, si Dieu le permettait. Début 2013, j’ai encore prié pour demander à Dieu si le moment était venu. Je souhaitais aller de l’avant et pour la première fois j’ai senti la paix. C’était énorme pour un livre écrit 3 ans en arrière et que la plupart des gens n’avait encore jamais vu (ni même su que j’en avais écrit un). Je pouvais enfin partager ma passion au monde et mettre les pleins feux sur un passage de la Bible qui selon moi n’a pas perdu un chouïa de sa signification au cours des siècles. J’ai donc prévu de déconstruire mon livre et de lancer un site internet.

Naissance du Head Covering Movement (mouvement pour le Voile)

Alors que je cherchais un nom pour le site, je savais déjà que je voulais faire figurer “Head Covering” (voile). Mais quoi après Head Covering ? J’ai mis au brouillon les objectifs de ce site. Le dernier point que j’avais écrit était : “déclencher un mouvement qui devienne viral parmi les chrétiens, pour un retour à la pratique du voile aujourd’hui”. Voilà ! Aie-je pensé, un “mouvement” pour le voile. J’ai trouvé que c’était le terme parfait, parce que je ne voulais pas que ce site soit à propos de moi. Je ne voulais pas que ça devienne le site de Jeremy, où Jeremy écrit tout et fait tout. Je voulais inclure les autres et mettre en lumière ce que font les autres pour promouvoir cette doctrine, même en dehors de ce site. Un mouvement ne concerne pas une personne, un mouvement concerne une idée. Un mouvement a un but, veut changer les choses, et c’est ce que nous voulons. Je crois que nous pouvons accomplir cela sans avoir recours à la mentalité les uns contre les autres“. Alors, vous êtes de la partie ?
Merci d’avoir pris le temps d’écouter mon récit.

References

1.
 Voir : “Raison #4 : La pratique de l’église” pour savoir comment je comprend ce verset désormais.

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